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Le Feu, journal d’une escouade, 1916

Ce ne sont pas des soldats : ce sont des hommes. Ce ne sont pas des aventuriers, des guerriers, faits pour la boucherie humaine […] Ce sont des laboureurs et des ouvriers qu’on reconnaît dans leurs uniformes. Ce sont des civils déracinés.Henri Barbusse, Le Feu, journal d’une escouade (1916)

Le reste n’est que le reste, et vient après.

On a tant abusé du regard dans les romans d’amour qu’on a fini par le déconsidérer. C’est à peine si l’on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu’ils se sont regardés. C’est pourtant comme cela qu’on s’aime et uniquement comme cela. Le reste n’est que le reste, et vient après. Rien n’est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant cette étincelle.Victor Hugo, Les Misérables

Lettre à M. Daelli

À l’heure, si sombre encore, de la civilisation où nous sommes, le misérable s’appelle l’Homme ; il agonise sous tous les climats, et il gémit dans toutes les langues.Victor Hugo

Les Misérables (Robert Hossein), 1982

Les quatre clous avec lesquels Jésus-Christ a été crucifié s’appelaient : Ignorance, Égoïsme, Hypocrisie et Nuit.Les Misérables (film, 1982)

Préface de Victor Hugo, Les Misérables, 1862

Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.Hauteville House, 1er janvier 1862.

Entrée des Artistes, 1938

Tu t’installes confortablement dans un métier où il n’y a pas de confort : le métier d’acteur. […]
Il y a au théâtre comme dans l’épicerie une honnêteté professionnelle qui consiste à ne pas tromper le public. Il faut d’abord savoir son texte. […] Mettre un peu d’art dans sa vie et un peu de vie dans son art […] Rien n’est faux. Il suffit d’avoir un peu la foi et tout devient réel […] Mais ne l’oubliez pas, c’est quand le rideau se lève que votre vie commence, il ne tient qu’à vous qu’elle continue le rideau une fois baissé. Pour cela, il suffit, après avoir cru en vos personnages, de croire un peu en vous.Lambertin (Louis Jouvet)